le Zappet Show - 974
L'addiction avec retenue...

Thierry Bertil

Un autre comédien, poussé par la suffisance monstrueuse des figurants congénitaux, parla également à ma petite lyse Damour.
"-Ben moi, c'est plutôt la reddition ! partout où je me rends, je n'ai qu'une crainte; celle des trous de mémoire!
Je disais donc, attendez ça va me revenir, que j'avais peur des trous : la super nova  des télénovélas! Imaginez :  vous avez  un tunnel ( longue tirade...NDLR) , et  d'un coup vous avez un trou...
ça fait un appel d'air, et on ne connait plus la chanson. en musique, on "décroche", en danse on fait un signe pour en montrer la mort, et au théâtre après le tunnel, on vous attend au tournant.
Le pire quand y a un trou, c'est qu'on se creuse les méninges, mais pas de trouvailles! Les trouvères sont une idée creuse, pas un trou qui vaille.
Et du coup, on troue la troupe. Vous savez , le diable s'en mêle quand on se vidange : la voix est fausse, on essaye de faire fosse commune et on finit comique troupier.
Un jour, pour combler un trou financier, j'avais récité, vide fait bien fait, pour des retrouvailles, le poinçonneur des lilas..Vous connaissez ? Des trous d'première classe, des trous de s'conde place ?
Pour me concentrer, j'ai fait le vide , et là , dans le public qui avait pris le silence pour un trou, quelqu'un m'a traité de vide-ordure...J'ai essayé de rattraper en jouant les romantiques,mais en vain. J'étais le beau vain, alors c'est parti de mal en pis..
J'étais vidé, et là je me suis troué. Mais le trou, le vrai !
-Ben, et alors ?
-Ben alors, quand y'a un trou...on se plante et le gain se barre !!!

Quant à moi, amis lecteurs, en attendant la prochaine, je vous renvoie la censure !!!